Les boudines: l’incroyable histoire des biscuits pour tous!

Un projet lancé avec un minimum de moyens, les premiers 600kg de biscuits faits à l’emporte-pièce, et 45 points de ventes en un moins d’un an : c’est l’histoire incroyable de Stéphanie Baras, créatrice des Boudines, des biscuits sans glutens et sans allergènes tellement bons que même les non-allergiques les adorent !

Il y a quelques mois j’avais repéré les boudines sur instagram. Le nom avait tout de suite éveillé ma curiosité : la boudine, c’est un mot qu’on utilise pour désigner le ventre des petits enfants en Wallonie. C’est un mot que j’utilise au quotidien avec mes petits garçons (exemple : « je vais te manger la boudine ! »). J’étais donc curieux de savoir ce qu’il se cachait derrière.

C’est le sourire aux lèvres que j’ai découvert des jolis biscuits, préparés sans gluten, sans lait et sans œufs – mais pas sans amour, comme l’indique le site internet. Après les avoir goûtés purement par curiosité (quel délice !), j’ai voulu rencontrer la personne derrière ce projet.

Du burn-out à la révélation

Derrière les boudines, il y a donc Stéphanie Baras, jeune maman de Gauthier. L’histoire, comme tant d’autres, commence par un burn-out. Elle ne se trouve plus en phase avec le monde de l’entreprise et se rend bien compte qu’elle ne sera plus capable de le réintégrer « comme avant ». En parallèle, elle remet en question pas mal de choses sur notre mode de vie et de consommation.

Et puis, le hasard va bien faire les choses : on demande à Stéphanie de préparer un goûter pour un groupe d’enfants de 5 ans, parmi lesquels il y a pas mal d’intolérances alimentaires. Pas d’œufs, pas de lait et pas de gluten. Stéphanie relève le défi haut la main, et se rappelle sourire aux lèvres de la réaction des enfants qui se souviennent encore de ce « goûter où on a pu manger avec les copains ».

Et là c’est le déclic. Stéphanie se rend compte que personne ne fait de bons biscuits pour les enfants souffrants d’intolérances alimentaires. Elle va donc s’en charger et faire bien plus que ça : ça sera bio, et 100% belge. Elle n’a pas encore de recettes mais elle sait deux choses avec certitude : elle veut un biscuit croquant, vendu en bocal de verre ou en vrac. Elle s’adresse à Credal pour obtenir un financement. L’aventure peut commencer.

Bien plus qu’un simple biscuit

Pendant les premiers mois, Stéphanie va tester les recettes pour s’arrêter sur 3 goûts: vanille-amandes, cacao-noisettes et spéculoos. Au-delà des biscuits, Stéphanie entame également une réflexion sur l’emballage et la distribution. « Je voulais faire autrement », m’explique-t-elle. « Il y a eu une vraie réflexion à chaque étape ». Commençons par le nom : les boudines, c’est aussi pour dire que c’est bon pour toutes les boudines – les ventres de tous les enfants. « Je voulais que ce soit un biscuit à partager avec tout le monde, et pas un biscuit ‘pour ceux qui ne peuvent pas’ ».

Et puis il y a le bocal – superbe d’ailleurs – en verre, avec une sérigraphie complète, pour éviter les étiquettes, et réutilisable donc (hello zéro déchet !).

Le succès ne se fait pas attendre

En janvier, Stéphanie commence à produire et commercialiser ses biscuits. Très vite, de nombreux consommateurs et magasins sont conquis. Il faut suivre la cadence, et Geoffrey, le mari de Stéphanie, met aussi la main à la pâte pour préparer les biscuits. Entre janvier et avril, ce sont près de 600kg qui seront fait à l’emporte-pièce (oui, oui, à l’emporte-pièce ! Voyez cette photo pour preuve !). Maintenant, Stéphanie a pu s’équiper d’une machine avec les moules à biscuits. Le prochain luxe sera un four plus grand.

Mais au-delà de l’équipement, c’est le chemin parcouru en si peu de temps qui impressionne : 45 points de vente, et un partenariat spécial avec la chaîne de magasins bio Sequoia pour deux nouveaux goûts. Double chocolat (que j’ai eu la chance de goûter lors de mon passage à l’atelier –  à tomber par terre !) et noix de cajou-papaye. Tout ça porté par une seule personne – avec le soutien de son mari et de ses nouvelles amies d’atelier Szandra (Little Green Box) et Pauline (Kako) – qui a de l’énergie, de l’amour et de la passion à revendre.

La chose qui frappe quand on parle avec Stéphanie, c’est l’enthousiasme et le dynamisme contagieux dont elle fait preuve. On ressort de son atelier avec l’envie de monter nous aussi notre propre projet. Bref, y’a plus qu’à. En attendant, je reprendrai bien quelques boudines pour le goûter! 🙂